La barre

La barre d’Etel est un phénomène naturel constitué par un banc de sable sous-marin à l’entrée de la rivière d’Etel. Ce banc se déplace selon les marées, les courants et les vents et provoque d’importants remous. L’entrée de la rivière peut être infranchissable selon les conditions météos et de marée.

Sur Wikipédia, on peut lire 2 légendes sur l’origine de la barre d’Etel :

Selon la légende, Brigitte, abbesse de Kildare (Irlande), aurait fait ériger une chapelle au Magouër, sur la rive droite de la Ria d’Étel, mais les habitants auraient jeté son effigie à la mer, ce qui aurait provoqué la colère de Brigit, laquelle, outrée, aurait rembarqué pour l’Irlande. Avant de quitter la ria, elle remplit ses mains d’une poignée de sable qu’elle jeta à la mer en franchissant la sortie de la ria, en disant « tant que le monde sera monde, on parlera ici de sainte Brigitte » ; c’est ainsi qu’aurait été créé le banc de sable qui obstrue l’entrée de la Rivière d’Étel.

Selon une autre version de la légende, c’est une jeune blonde nommée Brigitte qui, à une date indéterminée, aurait été faite prisonnière par des pirates et qui, au moment d’être embarquée de force par eux, aurait jeté une poignée de sable et crié stang (« banc de sable » en breton) afin de protéger désormais les habitants des incursions étrangères, créant ainsi la barre d’Étel.

Le sémaphore

Le sémaphore de Plouhinec, situé près de la barre, est le dernier sémaphore civil de France. Depuis 1868, il guide les bateaux souhaitant pénétrer dans la ria. L’ancien phare a été dynamité par les allemands le 20 janvier 1943.

Le sémaphore actuel a été construit en 1960 et signale aux navigateurs les indications pour passer la barre. Un « mât Fenoux » indique par une flèche rouge si le passage est possible (barre vers le haut) ou interdit (barre en croix).

Les bateaux souhaitant rentrer ou sortir de la rivière doivent contacter le sémaphore par radio VHF sur le canal 13 ou par téléphone (02 97 55 35 59).

Les veilles sont assurées au sémaphore toute l’année 3 heures avant la pleine mer et 2 heures après, du lever au coucher du soleil, de 6 heures au plus tôt à 22 heures au plus tard.

(Du 15 juin au 31 aout : 3.5 heures avant la pleine mer et 2.5 heures après).

 

mât Fenoux smaphore Plouhinec

Le sémaphore propose également des chambres d’hôtes et gites de vacances.

La navigation et les loisirs nautiques dans la rivière d’Etel

La rivière d’Etel est très prisée des plaisanciers. Face à la multiplicité des loisirs nautiques, l’étroitesse des lieux et la force des courants, un arrêté de la préfecture maritime de l’atlantique réglemente les différents usages.

  • La vitesse est limitée à 5 nœuds.
  • La pratique du ski nautique, parachute ascensionnel, bouées tractées, … est interdite.
  • Les activités de plongées et de nage avec palme sont réglementées, ainsi que les conditions de mouillage.

Le drame du 3 octobre 1958 

 

La barre d’Etel a été à l’origine de très nombreux drames de navigation. Le plus célèbre date du 3 octobre 1958 et a causé la mort de 9 personnes dont 8 habitants d’Etel.

Alain Bombard, célèbre pour avoir traversé l’atlantique en solitaire sur un bateau pneumatique, lance une expédition pour tester un nouveau type de bateau de survie « l’Hérétique ».

La mer est démontée, et un rouleau plus fort que les autres retourne l’embarcation. Le canot de sauvetage qui se porte à son secours, le « Vice-Amiral Schwerer II » chavire à son tour.

3 compagnons du Dr Bombard et 6 sauveteurs périrent lors de cet accident.

Cette histoire reste vive dans le cœur des habitants d’Etel qui vouent toujours pour certains une forte rancœur au Dr Alain Bombard.

 

Le Cross Etel

 

Le Cross (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) Etel coordonne les opérations de sauvetage en mer, de surveillance de la navigation maritime et le recueil et la diffusion de l’information nautique et des bulletins météos. C’est lui qui active les secours nautiques, aériens et terrestres et peut solliciter le concours de forces disponibles (SNSM, marine, pompiers, Sécurité civile, gendarmerie et de tous les bateaux sur zone).

Il est compétent de la pointe de Penmarc’h (Finistère) jusqu’à la frontière espagnole, soit 2 600 km de côtes.

En 2020, le Cross est intervenu sur 3 300 opérations dont près de 1 000 dans le Morbihan.